Devenir Journaliste
Par Corine-
Publié le : 09/07/2012
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Lecture 11 min
1) Bonjour Corine. Pourriez-vous nous présenter le secteur du journalisme ?
Bonjour. Le journalisme recouvre des métiers très divers, mais quelque soit le média, les postes sont rares. Alors qu’elle concentre le plus grand nombre de journalistes, la Presse écrite française va mal. La radio se porte bien mais n’emploie que peu de professionnels, tout comme la télévision. D’ailleurs, pour la première fois depuis 10 ans, le nombre de titulaires de carte de presse a diminué en 2010, signe évident de l a précarisation croissante de la profession, en particulier chez les jeunes. Mais la révolution se joue du côté du Web, où le modèle du journalisme multimédia reste à construire.
2) Qu’est-ce qu’un journaliste ?
Le Code du Travail précise : « est journaliste toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources. »
3) Quelles sont les qualités requises pour être journaliste ?
Il doit être doté de qualités d’observation, d’une grande curiosité, d’une ténacité à toute épreuve et d’une solide culture générale. Il a un esprit d’analyse et de synthèse. Il maîtrise les techniques et les outils journalistiques. Autonome et rapide, il sait protéger et recouper ses sources, choisir son angle. Toute la profession doit obéir à des règles communes de déontologie : respect de la vérité et de la vie privée, indépendance à l’égard des pouvoirs politiques et économiques, protection de ses sources.
4) Où travaillent les journalistes ?
Plus de 3/4 des journalistes travaillent dans la presse écrite et sur le Web, tandis que radios et télévisions confondues emploient près de 1/4 de journalistes. La profession se caractérise donc par une grande diversité de parcours, de métiers et de modes d’exercice, mais la base du métier reste la même pour tous : recherche et traitement de l’information.
5) Comment fonctionne une rédaction ?
Malgré la diversité des supports, des pratiques et des contenus, les rédactions ont en commun certaines bases de structure et de fonctionnement. Dans tous les médias, la rédaction regroupe l’ensemble des journalistes qui élaborent le contenu éditorial, du sommaire à la relecture des textes ou au revisionnage des sujets. On distingue les journalistes de terrain, chargés de collecter l’information à la source, des journalistes de bureau qui vérifient, hiérarchisent et mettent en forme les données selon les indications et directives des secrétaires de rédaction, chefs de rubrique et rédacteurs en chef. Les journalistes sont des salariés, rémunérés mensuellement ou à la pige (c’est-à-dire à l’article, à la photo, ou au document…). Ils sont spécialisés ou généralistes, mais la spécialisation (économique, politique, société, sport ) reste dans tous les cas une valeur ajoutée.
6) Internet constitue t-il une menace pour l’avenir de la profession ?
Depuis plusieurs années, internet, les réseaux sociaux et les outils numériques de partage bouleversent le rapport à l’information, si bien que les frontières entre les différents métiers du journalisme tendent à disparaître. Les fonctions deviennent de plus en plus transversales et exigent, outre une maîtrise rédactionnelle, des compétences techniques.
Les journalistes de Presse écrite écrivent aussi pour le WEB et sont formés à la vidéo. Les journalistes télé, radio, ou web sont formés au montage son et vidéo sur bancs numériques et nombreux sont les journalistes radio travaillant également pour la télévision ou les journalistes de Presse écrite pour la radio.
7) Quel type de presse recrute le plus ?
Si vous choisissez la voie de la Presse écrite qui emploie en France 58 % des journalistes, c’est dans la Presse Quotidienne Régionale (PQR) ou Magazine que vous aurez le plus de chances de travailler. Des opportunités sont aussi à saisir dans la Presse professionnelle ou territoriale , mais ces secteurs s’apparentent plus à la communication et les cas d’obtention de la fameuse carte de presse y est très rare.
8) Pourriez-vous présenter les différents métiers du journalisme ?
– Rédacteur reporter :
Couvrir l’évènement à chaud, suivre une conférence de Presse, partir enquêter… plus de 40 % des journalistes sont rédacteurs reporters. C’est à eux de collecter l’information sur le terrain et de rédiger un article : reportage, portrait critique, interview, enquête, analyse. Selon leur qualification, leur expérience et le type de parution pour laquelle ils travaillent, ils couvrent différentes réalités de la vie sociale. Ainsi, la Presse locale emploie des localiers, capables de traiter tous les sujets spécialisés (économiques, sciences, culture …) et peuvent même être chargés d’une rubrique. La Presse professionnelle est également très développée et emploie des journalistes capables de traiter les sujets qui intéressent telle ou telle profession (hôtellerie, industrie). De plus, avec la rapidité de diffusion de l’information via le Web, le métier se resserre de plus en plus sur le desk. Les professionnels passent désormais moins de temps sur le terrain que devant leur ordinateur, à analyser et mettre en perspective l’information.
Salaire brut mensuel débutant : de 1 398 Euros (en Presse hebdomadaire) à 2 000 Euros (en Presse quotidienne nationale).
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire.
– Pigiste :
Ils représentent près de 20 % de la profession. Ce sont des journalistes rémunérés à la pige, c’est-à-dire payés à l’article ou à la photo. Ils ne sont pas intégrés à une rédaction, mais peuvent travailler pour un ou plusieurs publics. Ils doivent donc savoir s’adapter aux différentes chartes rédactionnelles. En général, le pigiste propose des idées déjà bien avancées de sujets ou de reportages aux rédactions en chef de son choix qui les acceptent ou non, mais ils peuvent recevoir des commandes. On trouve des pigistes dans tous les médias, qu’ils soient écrits ou au audiovisuels.
Le journaliste débutant est souvent pigiste par défaut, avant de trouver un emploi fixe dans une rédaction. Mais il peut aussi s’agir d’un choix puisque le pigiste jouit d’une certaine liberté en gérant seul son emploi du temps et en travaillant chez lui. En contrepartie, il doit courir après les piges, relancer les rédactions, se satisfaire d’un statut précaire et de petites rémunérations.
Salaire brut mensuel : entre 1 398 Euros et 1 600 Euros pour des commandes régulières, mais les revenus sont très variables. En 2011, le feuillet (1 500 signes, espaces compris) était rémunéré en moyenne 64 euros par les quotidiens parisiens.
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire.
– Secrétaire de rédaction :
Appelé SR dans le métier, le secrétaire de rédaction est chargé de mettre en valeur l’information et d’assurer la cohérence rédactionnelle, le style et l’unité globale d’une publication. Ils travaillent dans la Presse écrite et sur le Web. Il a le statut de journaliste, mais ne va pas sur le terrain. Le SR coordonne et supervise toutes les étapes techniques de la préparation des documents rédactionnelles (articles, photos, légendes, illustrations jusqu’ à la correction des épreuves, en passant par la maquette. Le respect très strict des délais est fondamental. Sans écrire lui-même des articles ou alors ponctuellement, le SR exerce tout de même une activité rédactionnelle. Il rédige ou modifie les titres et les chapôs des articles (introduction des articles) ainsi que les légendes des photos. Il peut aussi modifier le contenu d’un texte, le raccourcir ou transformer sa présentation.
Suite à la jonction des différents services, le SR doit savoir dialoguer avec l’ensemble des intervenants de la chaîne éditoriale. Il peut évoluer jusqu’à un poste de premier secrétaire de rédaction, de secrétaire général de rédaction ou de rédacteur en chef technique.
A noter que depuis l’arrivée du numérique dans les rédactions, des transferts de compétence se sont opérés et les frontières entre certains métiers sont devenues plus floues. La fonction de SR a ainsi tendance à être de plus en plus prise en charge en partie, par les rédacteurs, les chefs de rubrique ou la rédaction en chef.
Salaire mensuel brut débutant : de 1 500 euros à 2 500 euros.
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire.
– Grand reporter :
Figures mythiques, les grands reporters de guerre ou d’investigation sont très peu nombreux. Seuls les meilleurs, souvent des professionnels confirmés, partent en tant qu’envoyé spécial ou correspondant à l’étranger. Polyglottes, ils sont polyvalents ou bien experts dans un domaine ou une région du monde. Le titre de grand reporter est également attribué à des journalistes du service des sports, de l’économie ou des informations générales. Dans ce cas, ce titre correspond à un état d’esprit et à un travail d’enquête approfondi sur certains sujets.
Salaire mensuel brut : 3 000 euros environ.
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire, plus expériences.
– Photojournaliste :
Journaliste à part entière, le photojournaliste peut prétendre à la carte de Presse. Il couvre toutes sortes d’évènements en utilisant le support photographique. Il travaille généralement en freelance, mais il est aujourd’hui très difficile de vivre de cette activité et ceux qui y parviennent sont très peu nombreux. Les Agences recrutent au compte gouttes et la Presse fait de moins en moins appel aux photojournalistes.
Salaire brut mensuel débutant : 1 700 euros (pour un quotidien régional), 2500 euros pour un quotidien national.
Formation : formation en école de photo et journalisme.
– Chef de rubrique :
Rédacteur expérimenté spécialisé dans un domaine, le chef de rubrique gère l’ensemble rédactionnel d’une rubrique (cinéma-théâtre, musique d’un service culture, par exemple). Il veille à la cohérence de la rubrique avec un droit de décision et de regard permanent sur les sujets traités, le choix et la hiérarchisation des informations, les » angles » des articles.
Généralement, le poste est accessible pour un rédacteur après plusieurs années au sein d’un même journal.
Salaire brut mensuel débutant : 2 800 euros environ.
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire.
– Rédacteur en chef / rédacteur en chef adjoint
Le rédacteur en chef, éventuellement assisté par des adjoints, anime une équipe de journalistes et veille au respect de la ligne éditoriale d’une publication ou d’un journal audio-visuel. Il assure également le lien avec la direction et les autres services, techniques et administratifs. A la tête de l’équipe rédactionnelle dans son ensemble, il est responsable du contenu et de la cohérence des différents articles d’une publication. Son rôle est de déterminer les sujets à traiter, puis de définir avec les journalistes l’angle des articles, c’est-à-dire la manière dont le sujet va être abordé sur le plan social, économique, politique…Il doit penser également au calibrage (taille de l’article) et commander éventuellement des dessins, des infographies ou des photos en rapport avec le texte. Il cherche sans cesse de nouvelles idées, d’articles ou de rubriques en vue des prochaines parutions. Il est également en charge des questions d’ordre pratique et techniques ainsi que de la direction d’une équipe de pigistes et de journalistes.
Le rédacteur en chef représente l’image du journalisme pour lequel il travaille et doit respecter son positionnement éditorial. Mais il peut imposer ses points de vue et sa vision de l’actualité, à tel point qu’une publication change souvent de ton avec l’arrivée d’un nouveau rédacteur en chef. Dans tous les cas, il faut faire preuve de solides qualités rédactionnelles, mais également de capacité à diriger une équipe, d’aisance relationnelle, de rigueur et d’organisation.
C’est un poste à hautes responsabilités, qui n’est jamais confié à un journaliste débutant.
Salaire mensuel brut : de 5 000 euros pour un quotidien régional, 5 2 00 euros pour un quotidien national.
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire + expérience professionnelle.
– Dessinateur de Presse :
Le dessinateur de Presse allie journalisme et dessin pour croquer avec humour personnalités et événements d’actualité. C’est un journaliste à part entière, titulaire de la carte de Presse. Ce métier exige de nombreuses qualités : savoir- faire en dessin, réactivité, rapidité d’exécution, capacité à recueillir des informations et à les synthétiser. Il existe moins d’une centaine de dessinateurs de Presse en France, dont une petite minorité jouit d’une notoriété certaine. Il sont associés généralement à des journaux satiriques (le canard Enchaîné, Charlie Hebdo…) ou à de grands quotidiens nationaux (Le Monde, le Figaro) ou régionaux.
Le dessinateur de Presse peut être salarié ou travailler à la commande pour plusieurs publications.
Salaire : très variable selon son statut et la notoriété de la publication.
Formation : il n’existe pas de parcours spécifique, mais une formation artistique est un plus.
– Radio :
Comme tout journal, le journaliste radio recherche l’information, la vérifie, la recopie, la sélectionne et la met en forme. La rédaction d’une radio se compose d’une majorité de reporters, professionnels de terrain et de journalistes » en station » qui font régulièrement le point sur l’actualité.
– Rédacteur reporter radio :
Il mène enquêtes et interviews sur le terrain. Il colle à l’immédiateté propre à la radio. Il a très peu de temps pour préparer ses interviews, choisir son angle et préparer ses notes. Parfois, il lui suffit d’un téléphone portable pour témoigner à l’antenne d’un événement survenu à l’instant même. Toujours dans l’urgence, il est amené à couvrir tout type d’événement. Il doit être doté d’une solide culture générale et d’être capable d’improviser en toutes circonstances. Les contraintes de construction d’un papier parlé ne sont pas les mêmes que celles d’un papier écrit. Ce professionnel n’est pas seulement un spécialiste de l’écriture, il est aussi capable de témoigner, expliquer, interviewer, enregistrer et monter une bande de son.
Salaire mensuel débutant : 1 398 euros.
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire.
– Présentateur radio :
C’est un journaliste polyvalent. Il travaille en station et fait régulièrement le point sur l’actualité. Il est responsable de son journal et doit faire ressortir l’information essentielle en quelques minutes. Il est capable d’improviser à l’antenne si une dépêche importante tombe. Il doit aussi savoir réaliser des reportages, préparer et mener des interviews. Il participe aux conférences de rédaction où les informations sont sélectionnées. Une fois le traitement de l’information décidé et le fil conducteur élaboré, il épluche les dépêches d’urgence pour préparer son flash.
Il intervient à l’antenne selon la fréquence des bulletins d’information de la station à laquelle il collabore, en général, une fois toutes les heures, sauf événement exceptionnel où la cadence des informations est soutenue.
Salaire brut mensuel débutant : 1 398 euros à 2 000 euros.
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire + expérience professionnelle
– Télévision :
Les grands reporters et les envoyés spéciaux qui constituent l’image de la profession, sont en réalité peu nombreux. Beaucoup de journalistes travaillent au sein de la rédaction et vont peu sur le terrain. Journal et présentateurs sont encadrés par le rédacteur en chef et les responsables d’édition, qui veillent au respect de la ligne éditoriale et au bon déroulement du programme.
– Rédacteur-reporter télé :
Le rédacteur reporter télé rédige tous les sujets. Il prépare des sujets pour des journaux télévisés ou des émissions. Il décrypte les images du monde entier qui arrivent dans les rédactions, puis écrit ses commentaires avant de les enregistrer. Il travaille également avec des images d’archives qui pourront illustrer ses sujets. Il peut parfois effectuer des reportages et des interviews sur le terrain avec un cameraman et un preneur de son. Il s’occupe alors d’écrire et de dire ses commentaires, puis réalise le montage de son sujet, avec ou sans monteur.
Salaire mensuel débutant : 100 euros environ pour un pige journalier ; 1 800 euros par mois pour un salarié.
Formation : diplôme d’école de journalisme, formation universitaire.
– Journaliste reporter d’images (JRI) :
Les équipes étant de plus en plus réduites, le métier de journaliste reporter d’images évolue de plus en plus vers du » 3 en 1 « . Le JRI devient une équipe à lui seul et doit pouvoir assurer les rôles de rédacteur, cameraman, preneur de son et même monteur. Le métier de JRI possède donc une maîtrise technique et rédactionnelle et bien sûr une solide culture générale pour une réelle autonomie sur le terrain. Le JRI doit faire preuve de rapidité et de souplesse en toutes circonstances.
Salaire mensuel brut : 1 700 euros à 2 200 euros. Mais les JRI travaillent souvent à la pige ou au forfait : 100 euros pour un pige journal, 80 euros pour un dossier enquête sur un sujet commandé.
Formation : Diplôme d’école de journalisme. L’IJBA de Bordeaux propose un diplôme universitaire (DU) spécialisé au métier de JRI.
– Présentateur de télé :
Le présentateur de télé est l’image de la chaîne pour laquelle il travaille. Il doit correspondre à la représentation qu’elle veut que les téléspectateurs se fassent d’elle. Très convoité, ce poste est très exposé, mais aussi très précaire, puisqu’il dépend des aléas de l’audimat.
Le présentateur qui écrit les lancements de ses sujets et lit le texte sur un prompteur, est en général un journaliste confirmé, mais il n’y a pas de parcours type pour accéder à ce poste. On y trouve tous les professionnels.
Salaire mensuel brut : rémunération très variables, proportionnelles à la notoriété de la chaîne et du présentateur.
Formation : Diplôme d’école de journalisme, plus expérience professionnel.
– Internet:
Sous la direction du responsable éditorial ou du rédacteur en chef, le journaliste Web fournit des contenus pour des médias numériques. Il peut travailler pour le site internet d’un organe de presse ou pour un site d’information qui ne diffuse ses contenus qu’en ligne. Il peut également être JRI pour une Web-télé.
– Rédacteur Web :
Comme dans l’activité journalistique traditionnelle, le journaliste web doit recueillir l’information et la mettre en forme, vérifier ses sources. Pour informer et intéresser son lecteur, il doit utiliser toutes les possibilités offertes par l’outil Web et adapter son écriture. Le style doit être direct, concis, simple et clair. Les textes sont plus courts et sont agrémentés de liens vers d’autres sites, d’interviews, de sons, de vidéos. Ils prennent aussi une dimension interactive puisque le journaliste répond aux commentaires laissés par les internautes et peut animer des forums ou des chats en direct.
Le journaliste Web fait avant tout un travail de desk et va rarement sur le terrain .Il doit être rapide et réactif pour actualiser l’information du site en temps réel. Professionnel polyvalent et autonome, il doit maîtriser les bases de la Presse écrite et audiovisuelle comme celles du Web. Il bénéficie des mêmes garanties que les autres journalistes si son employeur est une entreprise de Presse ou audiovisuelle.
Salaire mensuel brut débutant : 1 800 euros.
Formation : diplôme de l’école de journalisme
9) Quelles études conseillez-vous pour accéder aux métiers du journalisme ?
13 écoles en France sont reconnues par la convention collective des journalistes.
Mais la sélection pour accéder aux écoles de journalisme est sévère. En limitant leur promotion à une quarantaine d’étudiants, ces 13 établissements recrutent environ 5 à 10 % des candidats qui se sont inscrits à leurs concours. Ils proposent en tout quelque 400 places par an. Cette sélection explique pourquoi elles sont considérées comme la voie royale pour accéder à la profession de journaliste.
10) Quels conseils donneriez-vous pour réussir le concours d’entrée en école de journalisme ?
Organisée en mai ou en juin, l’épreuve d’admission repose sur une épreuve de français, un texte d’actualité, questionnaire ou rédaction, un test de culture générale, une épreuve de langue et la rédaction d’articles.
Début juillet, les admis sont soumis à des examens plus professionnels et à des oraux de motivation. Sauf dérogation, il est en général impossible de se présenter plus de deux fois au concours. Pour passer le cap de cette sélection, une longue et bonne préparation est indispensable : langue Française, langues étrangères, culture générale (histoire contemporaine, institution, géographie) suivi de l’actualité en France et dans le monde, dans tous les domaines. Pour tout ce qui concerne les épreuves pratiques, rien de mieux qu’un stage effectué au préalable dans un média local ou régional. Au concours, on vous demande de rédiger un article, de classer des dépêches ou de partir en reportage.
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