Erwan Le Noan, Partner, Maître de conférence et Editorialiste
Par Erwan Le Noan-
Publié le : 15/09/2015
-
Lecture 3 min
Il n’y a pas de secret : la clé de la réussite se trouve dans le travail
1) Bonjour. Pourriez-vous vous présenter succinctement ?
Bonjour. Je m’appelle Erwan Le Noan, j’ai 32 ans. J’ai étudié à Sciences-Po Paris puis j’ai fait un Master 1 en Droit public des affaires à Paris 1 et un Master 2 en Droit européen des affaires à Paris 5. J’ai ensuite obtenu le barreau pour devenir avocat et me suis spécialisé dans le droit de la concurrence. Après des expériences en cabinet et dans une autorité de régulation, j’ai changé de voie : je travaille actuellement dans un cabinet de conseil en stratégie et plus particulièrement sur des problématiques de concurrence et de régulation.
2) Pourquoi avoir choisi de continuer vos études après Sciences-Po ? Conseilleriez-vous aux étudiants de faire ce choix là également ?
Pour devenir avocat, il faut passer l’Ecole Française du Barreau (EFB) : Sciences-Po ne suffisait pas et j’ai donc choisi de continuer mes études. Je souhaitais également me spécialiser en droit.
De manière générale, je pense que ce n’est pas une mauvaise chose de continuer ses études après Sciences-Po, ne serait-ce que pour avoir une formation plus appliquée. Cela a changé quelque peu depuis que je suis diplômé, mais reste vrai pour un certain nombre de formations. J’aurais, pour ma part, probablement pu gagner du temps si j’avais fait du droit en parallèle de Sciences-Po, mais j’avais choisi de travailler et c’est d’ailleurs ce que j’ai fait tout au long de mes études.
3) Comment avez-vous structuré votre parcours ? Aviez-vous déjà une idée précise de ce que vous vouliez faire quand vous étiez étudiant ?
Quand j’étais étudiant, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire par la suite. J’ai finalement choisi d’être avocat, j’ai obtenu le barreau mais … je n’exerce pas la profession d’avocat aujourd’hui. Ce qui m’intéressait et me plait toujours, ce sont les problématiques liées à la régulation et la concurrence et plus largement à la mobilité de l’économie et de la société. C’est ce qui a animé mes études et mon début de carrière. C’est pour cela que je suis aujourd’hui consultant en stratégie. J’en ai fait mon métier.En parallèle, je conseille et participe à divers organismes (think tanks, commissions de réflexion…), publie divers articles dans la presse (Les Echos, Le Figaro, Le Monde, etc) et suis Maître de Conférence à Sciences-Po.
Le point commun entre toutes mes activités est leur thème : je me suis spécialisé sur le thème de la concurrence. Mes cours, tous comme la plupart de mes articles, portent sur ce sujet.
4) En quoi consiste le métier de Consultant en Stratégie ?
De manière large, il consiste à aider les entreprises à trouver de nouvelles solutions pour surmonter les obstacles qu’elles peuvent rencontrer.
5) Vous avez présidé Ambition Campus pendant 3 ans. Pouvez-vous nous en parler ?
Ambition Campus est une association à Sciences-Po qui aide les lycéens issus des « ZEP » (Zones d’Education Prioritaires) à intégrer les Grandes Ecoles. Pour y parvenir, chaque lycéen est coaché par étudiant. Chaque année, nous avons 150 à 200 membres, nous organisons des stages, des visites de musées et d’entreprise, des oraux blancs, des ateliers, etc. Le tout sans aucun budget.
Présider Ambition Campus est une expérience formidable : nous avons pu montrer aux jeunes qu’avec un peu de confiance en soi et surtout beaucoup de travail, on peut vraiment arriver à de grandes choses. Notre seul message est qu’ils doivent avoir confiance en leur talent : il n’est pas toujours révélé, mais il est là. S’ils en veulent, ils peuvent réussir : nous sommes là pour leur donner le petit coup de pouce.
6) Quels conseils donneriez-vous aux étudiants pour s’orienter ?
Il n’y a pas de secret : la clé de la réussite se trouve dans le travail. Il faut également acquérir confiance en soi et surtout faire ce qu’on veut vraiment sans se laisser influencer par les avis des autres. Si l’on veut être artisan, il faut se donner à fond pour être le meilleur artisan ; si l’on veut être artiste, qu’on devienne également le plus créatif ; si on veut être avocat, qu’on travaille pour faire le mieux possible ce beau métier.
7) Merci pour cet entretien. Je vous laisse le mot de la fin.
En dépit des obstacles, tout le monde peut arriver à faire ce qu’il aime, à condition qu’il se donne les moyens de réussir en travaillant d’arrache-pied. Le travail est la clé de tout.
Inspirez vos ami-es en leur partageant ce parcours :
Laissez-vous inspirer par ...
Claire Chouraqui, entrepreneuse dans l’ESS
Par Claire Chouraqui
Romain Lacombe, Head of Innovation & Development
Par Romain Lacombe
Bernard Mourad, banquier d’affaires
Par Bernard Mourad
Yann Lechelle, entrepreneur et COO chez Snips
Par Yann Lechelle