Devenir Agriculteur
Par Pierre-
Publié le : 07/07/2012
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Lecture 4 min
1) Bonjour Pierre. Pourriez-vous vous présenter ?
Bonjour. Je suis né dans une famille paysanne. Mes parents sont des agriculteurs. Ils sont à la fois viticulteurs, horticulteurs, viticulteurs, vignerons …bref, tous les métiers de l’agriculture. Quant à moi, je me spécialise plutôt dans l’élevage. Mais je connais également le travail du paysan.
2) Par quel métier de l’agriculture avez-vous commencé ?
J’ai débuté comme ouvrier agricole chez mes parents. Je semais les graines, repiquais les boutures, effectuais les plantations et j’essayais également de détecter les carences éventuelles. Je cueillais les fleurs, les triais, les conditionnais, les étiquetais et préparais les commandes.
Je m’occupais aussi des arbres fruitiers : je plantais, entretenais et récoltais. A l’occasion, je conduisais les engins agricoles. Je participais aux opérations de tri, de calibrage et de conditionnement de la récolte.
3) Quelles sont les évolutions de carrière de ce métier ?
L’ouvrier agricole peut évoluer vers un poste de chef d’équipe, voire même accéder à un poste de chef de culture ou devenir arboriculteur.
4) Quel est le salaire brut mensuel de l’ouvrier agricole ?
Le salaire mensuel brut est d’environ 1 400 euros + prime de rendement.
5) Quelle formation est conseillée pour accéder à ce métier ?
Mieux vaut faire le Certificat d’aptitude professionnelle agricole (CAPA) production horticole, spécialité productions fruitière ou avoir fait un BAC productions horticoles.
6) Qu’avez-vous fait ensuite ?
J’ai été aussi ouvrier pépiniériste. Je réalisais les opérations techniques liées à la culture des végétaux d’extérieurs.
Après quelques années d’expérience, je me suis dirigé vers la culture horticole. Je veillais à atteindre des objectifs de qualité et de quantité. J’établissais des plans de production : planning d’activités et des approvisionnements d’engrais, produits phytosanitaires ; je répartissais le travail au personnel ; j’essayais d’améliorer les techniques de production. Je supervisais et participais à la gestion de l’entreprise.
7) Vous avez aussi fait de la culture arboricole. Pourriez-vous nous en parler ?
Sous la direction de mon oncle, responsable de l’entreprise, je supervise les travaux liés à la production des fruits. Il m’a initié à la gestion et à la stratégie de l’entreprise.
8) Quel est le salaire mensuel brut ?
Il est d’environs 1 500 euros + prime de rendement.
9) Quelle formation faut-il pour exercer ce métier ?
Le mieux est de faire un Bac professionnel productions horticoles ou d’avoir un Brevet de technicien supérieur agricole (BTSA) production horticole.
10) Vous avez ensuite exercé d’autres métiers liés à l’agriculture…
Pendant quelques temps, je me suis dirigé vers le maraîchage.
Le maraîchage est la culture des légumes. Les tâches varient selon le choix des légumes cultivées (plein champ, sous serre), le matériel utilisé et les saisons.
J’ai également été chef de culture légumière. Je planifie et gère la production des légumes, prépare les commandes et remplis les fiches de culture permettant la traçabilité des produits. Je contrôle et analyse les coûts de production.
Pendant un certain temps, j’ai travaillé aussi dans la vigne et le vin chez mes cousins. Produire du vin exige une chaîne d’opérations complexes, du cépage à la coupe. Les emploi y sont nombreux, d’autant que le développement de la commercialisation et de la vente directe amène les grandes structures à un grand nombre de commerciaux.. Je m’occupais de la réception des vendanges et des mises en bouteilles. Je participais à l’entretien de la vigne et aux travaux de plantation. En étroite collaboration avec l’œnologue et le maître chai, j’assure l’élevage du vin, de l’entrée du raisin de la cave jusqu’à la mise en bouteilles. J’étais aussi responsable de la bonne gestion du chai : hygiène, traçabilité, gestion des matériels et des stocks…
Comme vous pouvez le constater, j’ai connu presque tous les métiers de l’agriculture. Maintenant je vais vous entretenir de mon activité actuelle, à savoir l’élevage.
11) Vous êtes actuellement dans l’élevage. Comment cela s’organise le travail dans l’élevage ?
L’élevage de gros travaux concerne les bovins, les caprins, les ovins les porcins, et les équidés. L’élevage fournit des produits alimentaires : lait, viande et des matières premières ( laine, cuir). Le secteur est tributaire de l’exigence des consommateurs en matière de sécurité alimentaire, du respect de l’environnement, de la qualité et du bien être des animaux. Ce métier nécessite des connaissances techniques et un savoir-faire de plus en plus complexe. Pour m’aider j’ai recruté un ouvrier d’élevage laitier.
L’ouvrier d’élevage laitier prend en charge la traite et l’alimentation des vaches laitières. Il regroupe les animaux, réalise la traite et vérifie la quantité de lait obtenue. C’est lui qui distribue les rations alimentaires selon les besoins des bêtes. Il conduit le troupeau au pâturage en veillant aux choix de l’herbe et à la surface nécessaire. Il s’occupe également de l’entretien des locaux, de la conduite et du nettoyage du matériel de traite et du fourrage. Parfois, l’ouvrier d’élevage m’aide aussi à traiter les maladies, au vêlage (la mise bas).
12) En quoi consiste précisément votre travail ?
Je fabrique des aliments complémentaires, traite les maladies les plus fréquentes. Je réalise la gestion technique de l’élevage en choisissant la méthode de travail et les moyens de production. Je gère le personnel de l’exploitation, programme les activités, renouvelle les troupeaux. Je suis les innovations et surveille les résultats de l’élevage.
13) Quels sont les aspects les plus difficiles de votre travail ?
Le nombre d’heures que je fais chaque jour est phénoménal. Je ne m’arrête pas, été comme hiver. Mes journées commencent dès 5 heures et se terminent vers les 20 heures en été. J’ai toujours peur pour mes animaux (maladies ou épidémies). Je dois également m’assurer de la qualité de l’herbe. Ce que je redoute le plus, c’est la sécheresse.
14) Quelles sont les qualités requises pour exercer votre métier ?
Le métier de l’agriculteur est très difficile. Il est très dépendant des conditions atmosphériques. Aussi, sa première qualité est l’humilité, la patience, la persévérance et beaucoup de travail. Il faut aimer son métier.
15) Quelles sont les évolutions possibles de carrière ?
Avec des connaissances approfondies et beaucoup d’expérience, le fermier peut devenir technico-commercial dans la vente, technicien d’élevage auprès d’un groupement d’éleveurs ou d’une chambre d’agriculture.
16) Quel est le salaire brut mensuel?
Il est d’environ 1 600 euros brut.
17) Quelle formation est nécessaire pour accéder à ce métier ?
Il faut faire un bac professionnel conduite et gestion de l’exploitation agricole (CGEA) option système à dominante élevage.
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