Devenir Animatrice radio
Par Brigitte Lahaie-
Publié le : 01/02/2018
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Lecture 3 min
" Mon métier en tout cas consiste à bien écouter chaque auditeur afin de pouvoir en sortir le meilleur. C’est un peu un travail de thérapeute "
1) Bonjour Brigitte Lahaie. Pourriez-vous vous présenter ?
Est-ce encore bien utile ? Je suis maintenant surtout l’animatrice d’une émission de radio sur SUD RADIO tous les jours de 14 h à 16 h dans laquelle j’aide les gens à aimer mieux et à trouver leur harmonie sexuelle.
2) Comment avez-vous organisé et géré votre réorientation professionnelle après votre carrière d’actrice pornographique ?
C’est une longue progression. J’ai arrêté le X en 1980 et j’ai eu des activités bien différentes. J’ai fait d’autres films, j’ai écrit des livres mais surtout je me suis intéressée à la sexologie et à la psychologie ce qui m’a permise assez vite de répondre aux questions des gens. Ainsi quand en 2001 RMC m’a accueille sur son antenne, j’étais prête.
3) Quels conseils donneriez-vous pour sortir du « ghetto du X » ?
Je n’ai pas de conseils précis à donner. Chaque cas est un cas particulier et mon parcours est assez atypique. Et de toute façon c’était une autre époque. Je crois que les actrices aujourd’hui ne connaissent plus beaucoup le star system.
4) En quoi consiste le métier d’animatrice radio ?
Mon métier en tout cas consiste à bien écouter chaque auditeur afin de pouvoir en sortir le meilleur. C’est un peu un travail de thérapeute. En même temps, il faut pouvoir donner des conseils qui intéressent ceux qui écoutent et c’est donc en cela que c’est différent.
Mais pour être un bon animateur radio, il faut avoir une capacité à s’exprimer car un silence à la radio est impossible. Donc, il faut toujours trouver les mots rapidement.
5) Anime-t-on une émission de radio de la même manière que sur les autres supports (télévision par exemple) ou y a-t-il des spécificités propres ?
Non bien sûr, la parole est plus importante puisqu’il n’y a que ça. L’émotion en revanche passe bien dans la voix.
Evidemment à la télévision le physique compte plus. Je crois néanmoins que ce sont surtout les regards qui ont leur importance.
6) Quelle formation conseilleriez-vous pour devenir animatrice radio ? Quel profil académique et quelles qualités faut-il ?
Je crois qu’il y a des écoles. Ensuite, je conseille toujours d’écouter les grands, ce qui ont fait leur preuve, qui ont leurs spécificités. Non pas pour les copier mais pour s’en inspirer
7) A quel salaire en moyenne un jeune diplômé peut-il prétendre pour devenir animatrice radio ?
Je crains fort que ce soit assez faible mais franchement je n’en ai aucune idée.
8) Quelles sont les perspectives d’évolution après une expérience en tant qu’animatrice radio ?
Je n’ai pas de projets particuliers, peut-être serais-je encore à l’antenne dans cinq ans qui sait ?
9) Est-ce un métier qui recrutera dans les prochaines années ?
Oui la radio a encore de beaux jours devant elle. Bien sûr elle tient une moins grande place puisqu’il y a de nombreux autres médias qui la concurrencent. Mais par exemple, de nombreux auditeurs m’écoutent sur le web alors !
10) De manière générale, quel constat faites-vous sur le secteur des médias ?
Je suis désolée mais je vis un peu en retrait des médias. Je reste assez libre et je ne tiens pas à entrer trop dans le monde médiatique justement. J’ai toujours réussi à m’en tenir un peu écartée, ce n’est pas à 60 ans que je vais changer. Je ne suis pas fan de ces EGOS surdimensionnés.
11) Quels conseils donneriez-vous aux jeunes pour devenir animatrice radio ?
Avoir l’envie car ce n’est pas si évident, la concurrence est dure.
12) Merci de vos réponses. Je vous laisse le mot de la fin.
A l’heure où le français est mis à mal, travailler à la radio nécessite pourtant de parler correctement. Et il faut plutôt sourire pour améliorer le timbre de sa voix. Respirer avec tout le corps pour avoir la voix posée.
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