Devenir Photographe
Par Charlotte Defarges-
Publié le : 14/08/2018
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Lecture 3 min
1) Bonjour Charlotte. Pourrais-tu te presenter ?
Bonjour. Je m’appelle Charlotte Defarges, j’ai 28 ans et j’exerce le métier de photographe depuis 2011.
Après le bac, je suis entrée en BTS Photographie en alternance, expérience très enrichissante car elle m’a permis de travailler dans un studio spécialisé dans le cosmétique de luxe et de mener un projet sur le thème du handicap pour lequel j’ai réalisées de nombreuses photos. J’ai également travaillé pour un site marchand, Darjeeling, où j’étais chargée de réaliser les photos pour leur site web. A la fin du contrat, ils m’ont proposé de continuer avec eux, ce que j’ai accepté. Ca a été le début de mon travail en tant qu’indépendante. Au fur et à mesure, j’ai étoffé mon réseau pour acquérir de nouveaux clients : j’ai ainsi travaillé pour People Box, WonderBox ainsi qu’une chaîne d’hôtels, entre autres.
2) En quoi consiste le métier de photographe indépendante ?
Être photographe professionnelle couvre plein d’activités différentes : reportage, studio, retouches photoshop, relations clients… Il y a toujours beaucoup de choses à faire et à apprendre et l’objectif final reste de satisfaire son client en répondant bien à ses demandes dans le cahier des charges. En général, un photographe est polyvalent.
Il faut également bien connaître son appareil. Pour cela, il vaut donc mieux investir dans son propre matériel ou bien éventuellement louer un objectif s’il y a des photos bien particulières et spécifiques à réaliser. Pour celles et ceux qui débutent et qui ont un faible budget, ils peuvent pourquoi pas recourir à leur smartphone pour exercer leur œil (mais comme on s’en doute, la qualité des photos ne sera pas optimale). A termes, il faudra savoir travailler en manuel avec son appareil.
Enfin, c’est un métier pour passionnés : il faut en vouloir pour exercer cette profession car ça peut être physique lorsqu’on a à porter 2 à 3 kilos de matériels dans les bras.
3) Quelles qualités sont nécessaires ?
Il faut avoir le sens de l’humain, faire preuve de professionnalisme et être toujours souriante pour savoir bien se présenter (c’est primordial pour la relation clients).
Enfin, il faut savoir être pragmatique : par exemple, lorsqu’on a besoin d’avoir des sourires sur une photo, si le fameux « ouistiti » ne fonctionne pas, je raconte des blagues pour déclencher des rires. En général, les gens rient plus de moi que de mes blagues mais peu m’importe, mon objectif est d’avoir des personnes souriantes sur mes photos.
4) Quels sont les avantages et inconvénients de travailler en tant que photographe indépendante ?
Les avantages sont nombreux : être indépendant permet de travailler comme et quand on le souhaite, on dispose de beaucoup de libertés et on peut, par conséquent, s’organiser à notre guise. Pour ma part, je ne changerai pas de métier de sitôt : j’adore ce que je fais. C’est super d’être son propre patron car c’est une manière de profiter de la vie.
Comme pour tout, il y a le revers de la médaille : la charge de travail n’est pas lisse tout au long de l’année, cela implique également parfois de devoir travailler le week-end pour tenir les deadlines des clients, il y a des fois des périodes de rush et des périodes, au contraire, beaucoup plus calmes. Par ailleurs, ça peut être stressant car on n’est pas payé tous les mois comme un salarié.
5) Quelle formation conseilleriez-vous pour devenir photographe ?
Je conseillerai de suivre une formation en alternance ou avec de nombreux stages pour avoir de nombreuses occasions d’exercer. On apprend beaucoup en faisant.
Pour être un bon photographe, il n’y a pas de secret : il faut s’exercer, encore et encore. C’est l’expérience et la pratique qui permettront de savoir par exemple comment adapter la lumière à la forme de certains visages.
6) A quel salaire un jeune diplômé peut-il s’attendre en tant que photographe indépendante ?
La rémunération d’un photographe est vraiment très aléatoire. Cela dépend des missions, si on est payé à l’heure ou à la journée. Il n’y a pas de chiffres exacts.
7) Est-ce que votre passion rentre parfois en contradiction avec votre travail en tant que professionnelle ?
Je fais bien la distinction entre les 2. Lorsque je travaille pour un client, c’est sa satisfaction qui prime sur tout le reste et c’est normal parce qu’il me paye pour ça.
Dans ma vie privée, je mène les projets comme je l’entends. Par contre lorsque je voyage, je fais en sorte de ne pas prendre d’appareil photo, je me dis : « non tu ne figeras pas cet instant ».
8) Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent devenir photographe indépendante ?
Je leur conseillerai de vraiment le vouloir car les conditions de travail ne plaisent pas forcément à tout le monde. Il faut savoir s’adapter aux situations et être réactif pour répondre aux demandes des clients.
Il est primordial aussi d’avoir un compte Instagram et un site perso pour y exposer son portfolio car on est connu surtout par le biais de ses créations et réalisations. Instagram m’a permis de trouver de nouveaux clients. Il ne faut pas non plus hésiter à aller voir les gens et échanger avec eux. Les autres photographes ne sont pas des concurrents mais des partenaires avec qui on peut apprendre.
Instagram : https://www.instagram.com/mademoisellephoto
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