Devenir Formateur de conseillers en gestion de patrimoine
Par Yannick-
Publié le : 31/07/2015
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Lecture 4 min
" A la différence d’un professeur, je suis dans l’échange et le partage des connaissances avec les groupes "
Yannick, formateur auprès d’un public de Conseillers en Gestion de Patrimoine au sein d’une Banque Patrimoniale.
1. Bonjour Yannick. Peux-tu nous présenter ton parcours ?
Après des études en FAC de droit (DEUG), j’ai travaillé comme intérimaire dans la manutention en attendant de trouver ma voie.
Puis j’ai vu une annonce de La Poste, à l’époque, qui recrutait en Contrat de Qualification, des « Conseillers Financiers » offrant ainsi une formation et un métier.
Sur quelques 200 CV reçus, la promotion que j’ai intégrée comptait une quinzaine d’alternants.
Durant 6 mois, j’ai alterné des périodes de travail en bureau de poste, des cours théoriques à la C.C.I.P. (Chambre de Commerce et d’Industrie de PARIS) et des cours technique à l’école de formation de la Poste.
Au terme de ce cursus, j’ai obtenu un « Certificat de Compétences Professionnelles de Conseiller Financier ».
J’ai exercé ce métier durant 4 ans où j’ai découvert le métier de Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP) au travers d’un collègue CGP.
J’ai ensuite postulé à GROUPAMA pour développer mes compétences en Assurance et notamment sur l’I.A.R.D (Incendie-Accident-Risques Divers).
J’ai exercé au sein de ce Groupe sur différents postes tels qu’Attaché de Clientèle, Conseiller Itinérant, Responsable d’Agence et ai réalisé quelques vacations au Siège d’Olivet comme formateur occasionnel.
Passionné par la Gestion de Patrimoine, j’ai repris des études à 33 ans et obtenu le D.U (diplôme universitaire) de Gestion de Patrimoine de Clermont Ferrand.
J’ai réalisé cette formation dans le cadre d’un C.I.F (Congé Individuel de Formation).
Au rythme d’une semaine par mois je me déplaçais sur Clermont Ferrand pour assister aux cours.
Diplômé, j’ai postulé pour trouver un poste de « Conseiller en Gestion de Patrimoine ». Après une brève expérience au LCL, j’ai postulé au Conservateur sur un poste de Formateur.
Cela me permettait de monter en expertise, de transmettre et de garder un lien avec le terrain.
Durant 3 ans j’ai formé des Agents Généraux d’Assurance et Mandataires d’Assurance.
Aujourd’hui j’ai changé d’entreprise, et suis Formateur auprès d’un public de Conseillers en Gestion de Patrimoine.
2. En quoi consiste ton métier ?
J’anime des formations sur les thèmes des Valeurs Mobilières, le Civil et l’Assurance. A la différence d’un professeur, je suis dans l’échange et le partage des connaissances avec les groupes. Je m’appuie sur les expériences des stagiaires pour nous en enrichir.
L’objectif principal est que les collaborateurs acquièrent les bases dans les domaines sur lesquels j’interviens pour qu’ils puissent rapidement mettre en œuvre sur le terrain.
3. Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?
Il faut faire preuve d’écoute, de curiosité, de patience et d’humilité.
Pouvoir expliquer en s’adaptant à tous les profils.
Pour finir être dynamique : être dans le partage, motiver le groupe.
4. Quelle formation faut-il suivre pour exercer ce métier ?
Il faut avant tout avoir une expertise dans un domaine et être pédagogue.
Il existe des formations de formateurs mais on peut également accéder à ce métier via des opportunités.
Plusieurs diplômes peuvent mener à ce métier, la diversité de nos parcours au sein de mon équipe de formation en témoigne.
5. Quel est le salaire ?
Il dépend de l’expérience, des diplômes et des missions confiées.
En début de carrière, il faut tabler sur un salaire de 25 à 30 K€ pour aller, je pense, aux alentours des 50k€ en fin de carrière.
6. Quelles sont les perspectives d’évolution ? Et toi, où te vois-tu dans 10 ans ?
Un formateur peut retourner sur le terrain pour être Responsable Commercial par exemple. Il pourrait également devenir Responsable Formation. Ou encore se mettre à son compte.
Moi, je me dis que je pourrai faire de l’ingénierie de formation : créer les outils et les process pour être conforme avec la réglementation, allier le marketing ; ou pourquoi pas devenir Responsable Formation. Une autre possibilité serait d’être formateur indépendant. J’aimerais garder un lien avec le réseau et l’animation en salle.
7. A ton avis, ce métier permet-il un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée ?
A mon sens, et au sein de mon entreprise actuelle, oui. J’exerce ce métier de façon sédentaire avec des horaires de bureau.
D’autres peuvent exercer ce métier en itinérant -en allant d’agence en agence/ de région en région voire à l’international (pour d’autres secteurs de formation) ce qui élargit les horaires d’intervention à cause des déplacements.
8. Quels conseils donnerais-tu aux étudiants désirant exercer ce métier ?
Il faut être à l’aise en public, savoir prendre du recul aussi, le formateur est parfois l’éponge des humeurs du groupe, il doit faire le tampon au sein d’une entreprise entre le réseau et les consignes données par la Direction.
Soyez aussi curieux : ayez l’envie de créer, de vous remettre en question.
Vous pouvez aussi vous demander déjà avec votre famille, dans votre équipe de sport ou dans votre association, si vous aimez transmettre et accompagner.
C’est surtout un métier de relations, il faut aimer les gens.
Inspirez vos ami-es en leur partageant ce métier :
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