Devenir Juriste de l’environnement
Par Catherine-
Publié le : 10/08/2012
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Lecture 3 min
1) Bonjour Catherine. Pourriez-vous vous présenter ?
Bonjour ! Je m’appelle Catherine. Je suis juriste de l’environnement. Ce secteur m’a toujours intéressé. Je suis écologiste depuis ma tendre enfance. L’ère du tout pétrole s’achève. Maintenant, c’est l’heure de la croissance verte. C’est un secteur d’avenir mais malheureusement tous les diplômés ne trouveront pas de postes bien qu’il y ait néanmoins de belles opportunités encore.
L’atmosphère se réchauffe chaque année un peu plus, les cataclysmes se multiplient. Conscients de ce phénomène, et face à l’urgence, les hommes politiques décident enfin de prendre des mesures. C’est ainsi que depuis quelques années, l’environnement s’impose dans la vie économique. Tous les pays se mobilisent actuellement pour préserver la biodiversité, adopter des modes de production durable, valoriser les déchets comme des ressources, maîtriser les risques industriels. Collectivités locales, associations, bureaux d’études se mobilisent activement sur ces chantiers.
2) Le secteur de l’environnement recrute t-il encore ? Si oui, sur quels métiers ?
Les créneaux porteurs concernent essentiellement le traitement de l’eau et celui des déchets, suivis de la maîtrise des risques industriels. Les profils
scientifiques et techniques y sont majoritaires exigeant des formations très poussées.
3) Quelles formations conseillez-vous pour travailler dans les métiers de l’environnnement et l’écologie ?
Les 3/4 des offres concernent les métiers niveaux CAP et Bac alors que les
candidats ont tendance à pousser plus loin leurs études. Les offres de formation en environnement et développement durable est à saturation pour des besoins du marchés qui ne suivent pas.
A Bac +2/3, les BTS, Dut et licence pro sont cependant appréciés. Pour les postes d’encadrement, on a plutôt recours aux CAP sur les diplômes d’ingénieurs généralisés avec option en environnement ou spécialisés (génie de l’eau, génie industriel). L’université constitue une bonne stratégie : une licence généraliste physique, chimie, génie industriel complété par l’un
des multiples autres masters en environnement est un très bon cursus pour espérer pouvoir travailler dans le secteur de l’environnement. Comme on le constate, mieux vaut ne pas se tromper sur les spécialités qui embauchent le plus.
4) En quoi consiste le métier de juriste de l’environnement ?
La protection de l’environnement est soumise à une législation complexe. Un juriste spécialisé est nécessaire, il se porte garant au sein de l’entreprise ou dans des Cabinets externes. Les normes de qualité relatives aux affluents, mise en conformité des constructions, la dépollution des sols constituent des activités industrielles, lesquelles font l’objet de réglementations chaque jour plus exigeantes et nécessitent de fait une veille juridique permanente. Je conseille les opérationnels de l’entreprise qui doivent impérativement respecter les normes de sécurité et de protection.
J’aide aussi à la constitution des dossiers lors d’une acquisition de terrain ou à la création d’une nouvelle activité pour un client ou une société (mises en place des directives par exemple, sur les véhicules propres dans le cas d’un renouvellement d’un parc automobile).
J’interviens également en cas de contentieux et de litiges avec les riverains suite à l’activité industrielle. J’accompagne les demandes d’autorisation. Bref, mon travail concerne essentiellement les questions juridiques et techniques de l’entreprise. Certains juristes en environnement sont recrutés par les grandes entreprises, une Association ou une Compagnie d’Assurances, moi je suis embauchée par une Société spécialisée. J’apporte assistance lors de la création d’un site suite aux exigences du Grenelle de l’environnement. Mon recrutement s’explique par le fait que j’ai une solide connaissance du Droit Administratif et du Droit du Travail et également une certaine compétence technique.
Pour assister les opérationnels et de bien les comprendre, dialoguer avec eux, il est fort utile de comprendre le fonctionnement des équipements et des procédés de traitement. Je dois parler leur langage. Aussi, après mes études de Droit, j’ai préparé un mastère en ingénierie de l’environnement auprès des ingénieurs. Ces deux critères sont essentiels pour être juriste de l’environnement.
5) Quels sont les aspects les plus difficiles de votre travail ?
L’éventail des problèmes juridiques que j’ai à traiter est large. Les réglementations relatives aux lois de Grenelle 1 et 2 sont complexes. Il faut les suivre au jour le jour. Je traite du droit des installations classés, par exemple, lors de la création d’un centre de stockage de déchets. J’assiste les opérationnels sur le plan juridique dans le cadre de la mise en œuvre des
procédés innovants (valorisation des boues d’épuration par exemple). Je conseille en cas de contentieux avec des riverains ou des associations.
6) Quel est le salaire brut mensuel débutant du juriste de l’environnement ?
Il est de 2 500 euros.
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