Stéphane, de l’informatique à la sophrologie
Par Stéphane-
Publié le : 02/05/2018
-
Lecture 3 min
" J’ai découvert que je pouvais faire autre chose, qui soit plus proche de l’humain "
1) Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours initial ?
Je m’appelle Stéphane, j’ai 56 ans.
À l’origine j’étais informaticien dans une entreprise américaine. J’ai fait une formation d’informatique en 1984 chez « Control Data » qui était à l’époque à la pointe des formations avec lesquelles on trouve un emploi stable.
Les premières années ont été correctes mais bien vite je me suis rendu compte que cela ne correspondait pas à mes aspirations.
2) Quelles ont été les étapes de votre reconversion ?
Pendant de nombreuses années, je me suis beaucoup ennuyé au travail. Au cours des dernières années de ma carrière d’informaticien, j’ai pu découvrir sur internet les différentes possibilités de reconversion pour parer à toute éventualité de licenciement. J’ai donc vu que des métiers pouvaient m’intéresser, et ce totalement en dehors de l’informatique. C’est ainsi que je me suis rendu compte que j’étais capable de faire une reconversion totale. C’était pour moi une issue, une solution.
Puis en 2014, suite à une restructuration internationale, j’ai été mis sur la touche. La raison principale est que je n’avais pas respecté mes objectifs, qui n’ont d’ailleurs jamais été vraiment fixés.
Au cours de cette période creuse, j’ai découvert, à l’aide d’Internet ou d’autres éléments, que je pouvais faire autre chose, qui soit plus proche de l’humain, de la demande, si répandue, de rapports humains par des gens qui souffrent et veulent trouver une solution.
3) Qu’est-ce que la sophrologie, en quelques mots ?
La sophrologie est une méthode de développement personnel qui consiste, avec des exercices corporels et psychologiques qui lui sont propres, à donner au patient une meilleure harmonie entre le corps et “l’esprit”.
4) Pourquoi avoir choisi la sophrologie ?
La sophrologie est une discipline qui est en rapport avec les besoins humains et qui traite les patients comme des cas particuliers. Voilà pourquoi j’ai choisi la sophrologie.
Je voulais une discipline qui soigne, qui apporte du bien aux gens.
5) Vous êtes diplômé d’une école de sophrologie. Pouvez-vous parler du fonctionnement de cette école et de ce qu’elle vous a apporté ?
J’ai étudié à l’Académie de Sophrologie de Paris. Cette école est dirigée par le Docteur Chéné, gynécologue obstétricien dont le maître est le Professeur Caycedo, fondateur de la sophrologie.
Cette école est particulièrement orientée sur l’accord entre la théorie (y compris philosophique) et la pratique. Différents intervenants sont présents, des sophrologues essentiellement mais aussi des médecins.
La formation dure un an et demi, on en sort bien formé et surtout ouvert aux différents cas qui peuvent se présenter dans une carrière de sophrologue.
6) Pourquoi avoir fait le choix d’ouvrir votre propre cabinet ?
J’ai ouvert mon propre cabinet car je n’avais pas d’autres solutions. Comme salarié, la sophrologie n’existe pas (à part être soi-même formateur ou prestataire de service dans une entreprise).
Bref, j’ai choisi la solution qui me permettait d’être indépendant. D’autant plus qu’ouvrir son cabinet à domicile permet d’éviter certains coûts, de loyer en particulier.
7) Vous avez aussi fait le choix de passer par le portage salarial. Pouvez-vous nous en dire plus ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ?
J’ai choisi le portage salarial car je tenais à garder ma couverture sociale. Le statut d’auto-entrepreneur m’a paru très inconfortable et m’a été déconseillé par une amie pour sa grande précarité.
Mais ce statut de « porté » a aussi des inconvénients non négligeables : vous ne touchez aucun salaire tant que vous n’avez pas de chiffre d’affaires et vous avez des frais de gestion à assumer.
Parmi les avantages, vous n’avez pas à gérer votre « entreprise », c’est la société de portage salarial qui se charge de toute la gestion administrative. C’est très appréciable quand on tient à se consacrer à ses patients
et non pas avoir à gérer les tâches administratives.
8) Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui veulent se diriger vers la sophrologie ?
Ceux qui veulent se diriger vers la sophrologie doivent faire bien attention car ce n’est pas un métier facile. Si l’on veut bien intégrer la théorie, il y a beaucoup de travail.
La pratique est plus simple mais vos patients sont entre vos mains et il faut veiller à ne pas les “froisser”.
Je donnerais les conseils suivants : ne négligez pas la théorie et surtout soyez spontané, c’est ce qui permet le mieux d’être efficace.
9) Merci pour votre témoignage. Je vous laisse le mot de la fin.
Je dirais que le licenciement est toujours difficile à vivre. Mais il peut aussi être une opportunité pour refaire sa vie plus en adéquation avec ses valeurs profondes et personnelles, ce que la sophrologie cultive.
Inspirez vos ami-es en leur partageant ce parcours :
Laissez-vous inspirer par ...
Anne Rougée, 6 ans plus tard [Interview retour]
Par Anne Rougée
Pierre Gévart, du CAP à l’ENA
Par Pierre Gévart
Susanne, de traductrice à fermière
Par Susanne
Anne Rougée, des mathématiques au théâtre
Par Anne Rougée