Devenir Pédicure-podologue
Par Caroline-
Publié le : 12/12/2017
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Lecture 2 min
" La pédicurie et la podologie sont deux métiers qui soignent les pieds, la statique et la dynamique pour marcher. C’est également un métier où on est souvent accroupi "
1) Bonjour Caroline. Pourriez-vous commencer par vous présenter succinctement ?
Bonjour, je m’appelle Caroline.
Au lycée, je me suis orientée vers ce qu’on appelait à l’époque un bac technologique F7′ de Biochimie Biologie qui formait principalement au métier de laborantine. Après l’obtention de ce bac, j’ai finalement choisi de quitter cette filière pour m’orienter vers la pédicurie podologie (Bac +3). Ce changement de filière, de laborantine en un autre métier paramédical, m’a permis de ne plus travailler constamment au microscope, ce qui est une excellente chose, car ça me faisait mal aux yeux et à la tête de travailler toute la journée de cette façon.
J’ai pratiqué beaucoup de remplacements en tant que pédicure podologue pour évaluer le métier et mes compétences avant de m’installer à mon compte.
Un événement dans ma vie a fait que je suis devenue handicapée par la suite: j’ai pris 50 kg de plus, soit 102kg aujourd’hui et je ne peux plus travailler dans la pédicurie podologie car je ne suis plus en mesure de m’accroupir pour faire les soins. Aujourd’hui, je travaille dans le conditionnement.
2) En quoi consiste votre métier ?
La pédicurie et la podologie sont deux métiers qui soignent les pieds, la statique et la dynamique pour marcher. C’est également un métier où on est souvent accroupi.
La clientèle principale vient pour la pédicurie et concerne surtout les personnes âgées et la jeune femme pour l’esthétique ; pour la podologie, on a également affaire aux personnes âgées en plus des sportifs ainsi qu’aux enfants en pleine croissance osseuse. Parmi les personnes âgées, il y avait beaucoup d’impayées, soit parce que cette population avait perdu la notion de l’argent en vieillissant, soit parce qu’elle est dépressive et donc « s’en foutent un peu » …
La pédicurie consiste à enlever la « corne » qui existe sous la forme de durillons ou de cors aux pieds. Ce sont des soins « tactiles » à effectuer au bistouri et à la gouge selon la morphologie de chaque pied, l’état général du patient (diabète, artérite …) et de sa façon de se chausser. Cela consiste également à faire aussi les soins des ongles aux pieds (ongles incarnés, …) et à appliquer des prothèses (orthonixies ou orthoplasties).
La podologie se fait à chaque fois que l’on change de chaussure (1 paire l’hiver et 1 l’été). C’est un métier « ponctuel » dans l’année alors que les soins de pédicurie se renouvellent une fois par mois environ. La podologie est l’étude d’une future semelle orthopédique selon le diagnostic anatomique, physiologique, statique et dynamique du patient.
3) Quelles sont les qualités requises pour exercer votre métier ?
Etre douce, tactile et doigtée sont les qualités nécessaires à ce métier de pédicure podologue. Il faut savoir aussi fidéliser la clientèle et être un peu psychologue car la clientèle, qui est souvent âgée, peut parfois être dépressive.
Il est également nécessaire d’être autonome dans la gestion de son cabinet pour faire la comptabilité et le secrétariat.
Bien évidemment, il faut également aimer les pieds, au sens large : leur anatomie, leurs soins et leurs massages.
Enfin, il faut savoir être pédagogue pour pouvoir expliquer à la clientèle pourquoi ils ont mal aux pieds et leur donner des conseils pour se chausser.
4) Quelle formation faut-il suivre pour exercer ce métier ?
Pour pouvoir exercer, il est obligatoire de passer par une école spécialisée de pédicure-podologue. La formation dure 3 ans et permet de décrocher un diplôme d’Etat.
Il faut aussi avoir un attrait pour la biologie et l’anatomie.
5) Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce métier ?
Je voulais être libérale pour pouvoir être autonome et indépendante dans la pratique de mon métier. De plus, je souhaitais faire un métier « manuel ».
6) Quel est le salaire brut mensuel en début et fin de carrière ?
Comme j’ai fait des remplacements successifs en France (environs 10), le « salaire » dépend de l’activité du cabinet:
– sa localisation
– ses compétences et la fidélisation du thérapeute
– sa nature : en groupe ou en individuel
– la durée des remplacements qui peuvent être de courtes ou de longues durées (de quelques semaines à plusieurs mois)
De manière générale, on a l’impression de gagner beaucoup d’argent pour finalement devoir tout reverser à la CARPIMKO et à l’URSSAF.
7) Quelles sont les perspectives d’évolution ? Quels horaires faites-vous ?
J’avais cette envie d’écrire un livre pour expliquer pourquoi des personnes peuvent avoir mal aux pieds. Finalement, j’ai compris que c’était inutile : la mode, soit l’envie de porter des chaussures « féminines », remportent le terrain et déforment les pieds à l’insu des clientes.
8) Ce métier permet-il un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée ?
Il y a beaucoup de travail pour très peu de rendements. Je pense qu’il vaut mieux soit s’installer à l’étranger, soit se reconvertir.
9) Y a t-il des spécificités au métier ? Si oui, lesquelles ?
C’est un métier passionnant qui demande d’aimer l’anatomie aussi bien des pieds que du corps dans son intégralité.
Il y a également le podo-orthésiste qui fabrique aussi des semelles et des chaussures orthopédiques.
10) Quels conseils donneriez-vous aux étudiants désirant exercer ce métier ?
Il vaut mieux être salariée que libérale. Néanmoins, il n’y a que peu de postes en salarié en France.
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