Devenir Praticienne en énergétique traditionnelle chinoise
Par Patrick-
Publié le : 24/11/2016
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Lecture 3 min
"Il faut se donner les moyens de faire ce qui nous plait. C’est un sacrifice tant du point de vue social que financier, mais qui vaut le coup ! "
1) Bonjour Patrick. Peux-tu te présenter en quelques mots?
Bonjour. J’ai 31 ans et j’exerce en tant que praticienne en énergétique traditionnelle chinoise, au sein d’un cabinet polyvalent regroupant plusieurs professionnels du bien-être et des médecines douces.
2) Quelle a été ta formation initiale et le début de ton parcours professionnel ?
Après l’obtention d’un baccalauréat littéraire, j’ai suivi un BTS esthétique/cosmétique. J’ai débuté en tant que praticienne de soins (soins du visage, du corps et massage) et vendeuse/conseillère dans un spa. Après 2 ans 1/2 dans cette entreprise, j’en ai rejoins une autre. J’y suis restée 7 ans 1/2. Très vite, je suis passée de praticienne de soins à formatrice, puis à responsable du pôle formation. Ce nouveau rôle m’a amené à voyager très régulièrement (plusieurs fois par mois, en général 2 semaines au total) en Europe, Asie et Moyent-Orient, afin d’y développer la marque, et cela pendant environ 4 ans. Après mon accouchement, pour minimiser les déplacements, je suis devenue assistante spa-manager. J’ai également assumé le rôle de directrice par intendance!
3) Explique nous comment est venu ton intérêt pour la médecine chinoise ?
Je me suis rendue compte que les massages, bien qu’aidant à améliorer le bien-être des personnes, n’étaient pas suffisants, et j’ai eu envie d’aller plus loin. De plus, la relation que je pouvais construire avec la clientèle ne me satisfaisait plus. Les gens, au cours d’un soin, se confient énormément, mais l’échange est souvent unilatéral, car la parole d’une esthéticienne ne vaut malheureusement pas grand chose…on doit écouter, mais pas conseiller.
Mon intérêt pour les médecines alternatives s’est construit progressivement, au contact de plusieurs personnes qui y étaient déjà familières. Après 1 an de réflexion, j’avais choisi ma nouvelle voie. J’ai trouvé une école via une ancienne collègue (Institut de médecine traditionnelle chinoise).
4) Quelles ont été les difficultés rencontrées lors de ta reconversion ?
J’ai débuté une formation de 4 ans, en parallèle de mon travail, à raison d’un weekend par mois et d’une semaine de cours en été. Ce n’est qu’au cours du 2ième weekend de formation que j’ai acquis la certitude d’avoir fait le bon choix. Néanmoins, au départ, je ne m’imaginais pas encore changer totalement de métier comme c’est le cas aujourd’hui! Ce projet s’est construit très progressivement, au cours de mes années de formation. Il a fallu s’accrocher, car je devais trouver du temps pour travailler mes cours en dehors de mes heures de travail! De plus, mon poste exigeait de fréquents déplacements à l’étranger. Heureusement, mon patron a été très compréhensif pour l’organisation du planning : pas de déplacements lors des weekends de formation! Financièrement, l’école m’a coûté environ 2000euros par an. Mais il faut compter aussi l’achat du matériel, des bouquins, les déplacements et budget hébergement, etc. J’ai reçu plusieurs aides, via le CPF (anciennement DIF) et le budget formation de ma boîte. J’ai dépensé ensuite entre 3000 et 4000 euros pour mon installation.
Malgré les difficultés, cela a été un réel plaisir de reprendre les études, tant j’ai aimé ce que je découvrais!
5) La France ne reconnait pas le non-médecin pratiquant la médecine traditionnelle chinoise en tant que professionnel de santé pour l’instant, à la différence d’autres pays de l’Union Européenne. Cela ne t’a pas freiné dans ton choix de reconversion ?
Oui et non, car au départ, comme je l’ai dit, je ne pensais pas changer complètement de métier! Pour l’instant, cela est toléré, mais jusqu’à un certain point. Afin de se préparer au mieux à un éventuel changement de statut ou d’attaque juridique pour exercice illégale de la médecine, le syndicat des praticiens chinois a mis en place un examen national (anatomie, physiologie et sémiologie occidentale). J’ai donc suivi, au cours de mes 2 dernières années de formation, d’autres cours afin de m’y préparer..et je l’ai validé!
J’ai un discours très clair vis-à-vis de la clientèle : je ne peux pas remplacer un médecin. L’approche traditionnelle chinoise peut venir en complément de la médecine occidentale. Cela permet de renforcer l’organisme, par exemple afin de mieux supporter certains effets secondaires de médicaments. Au quotidien, on me sollicite souvent pour aider à la gestion du stress, diminuer la sensation douloureuse et aider à la réussite d’une FIV.
6) Quels conseil peux-tu donner aux personnes désireuses de se reconvertir ?
Il faut se donner les moyens de faire ce qui nous plait. C’est un sacrifice tant du point de vue social que financier, mais qui vaut le coup!
7) Un mot de fin ?
Il faut suivre ses envies professionnelles, et ne pas se laisser influencer par les « conseils » démotivants de son entourage plus ou moins proche…Il faut y croire et persévérer.
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